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L’armée israélienne annonce avoir lancé des raids aériens sur le Liban

Israël a mené, mercredi 14 janvier, des raids aériens sur le Liban voisin qui ont fait au moins neuf morts selon des sources libanaises, après un tir de roquette dans lequel une soldate israélienne a été tuée, une « escalade dangereuse », selon l’ONU, qui craint un embrasement régional.
Les échanges de tirs sont quotidiens à la frontière, entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, allié du Hamas palestinien, dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza, mais les frappes se produisent de plus en plus loin de chaque côté de la frontière.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a affirmé que l’« escalade » de la violence dans la zone frontalière « est dangereuse et doit s’arrêter », tandis que Washington a appelé à privilégier la « voie diplomatique » pour réduire les tensions. La France, par la voix de son ministre des affaires étrangères, a fait valoir que la situation au Liban est « sérieuse, mais [qu’]elle n’est pas irréversible ».
L’armée a visé « des cibles terroristes du Hezbollah » dans plusieurs localités du sud du Liban, attaques qui ont fait quatre morts, trois civils membres d’une même famille et un combattant du mouvement islamiste, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle).
Ces raids, sur des localités situées dans un rayon de 10 à 25 kilomètres de la frontière ont été menés en représailles à un tir de roquette depuis le Liban sur une base militaire du nord d’Israël qui a tué une soldate, d’après l’armée israélienne.
Les services de secours israéliens Magen David Adom avaient d’abord fait état de sept blessés, dont cinq à Safed. Ce tir de roquette n’a pas été revendiqué par le Hezbollah pro-iranien.
Selon l’ANI, au Liban, une femme, son fils âgé de 2 ans et son beau-fils âgé de 13 ans ont été tués dans le village de Sawaneh. Un autre raid a détruit un bâtiment dans le village d’Adchit, faisant un mort, un combattant du Hezbollah, et dix blessés, d’après l’ANI, qui a fait état d’importantes destructions. Le mouvement islamiste a par la suite confirmé la mort d’un de ses combattants dans ce village, puis il a annoncé la mort d’un autre combattant dans une frappe distincte.
Une source de sécurité libanaise a précisé dans la soirée que trois autres civils, dont deux femmes, avaient été tués lors d’une frappe israélienne sur un immeuble de la ville de Nabatiyé (Sud). L’ANI a évoqué une frappe de « drone ».
Depuis le lendemain de l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière, en soutien au mouvement islamiste palestinien. Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du mouvement islamiste libanais.
Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, en visite dans le nord du pays, a affirmé mercredi que « la prochaine campagne sera une offensive très forte », selon un communiqué de l’armée. De son côté, un haut responsable du Hezbollah, Hachem Safieddine, a averti que « cette agression (…) ne restera pas sans réponse ».
Les incidents entre l’armée israélienne et le Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé mardi qu’un cessez-le-feu n’interviendrait qu’avec la fin des combats entre Israël et le Hamas à Gaza, menaçant de répliquer à toute attaque israélienne.
En plus de quatre mois, au moins 248 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah et d’autres formations qui lui sont alliées, mais également trente-trois civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l’Agence France-Presse. Côté israélien, seize personnes ont été tuées, dix soldats et six civils, selon l’armée.
Le Monde avec AFP
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